samedi 5 septembre 2015

La colline aux esclaves de Kathleen Grissom










Auteure : Kathleen Grissom
Edition : Charleston
Pages : 432
Prix : 22€50










 États-Unis, 1791. Après avoir perdu ses parents lors de la traversée de l’Atlantique, Lavinia, une jeune Irlandaise âgée de 7 ans, se retrouve domestique dans une plantation de tabac pour rembourser son passage. Placée avec les esclaves de la cuisine, sous la protection de Belle, fille naturelle du maître, Lavinia apprend à faire le ménage et le service, guidée par l’amour et la force tranquille de sa nouvelle famille. Cependant, malgré tous ses efforts, elle ne peut faire abstraction de sa peau blanche et pénètre peu à peu dans l’univers de la grande maison. Lavinia parviendra-t-elle à chevaucher deux mondes que tout oppose ?

Mon avis : 
 
Depuis ma lecture La Couleur des sentiments, je voulais absolument me replonger dans cette terrible époque où les droits des hommes ne sont pas tous les mêmes. Ce roman dénonce les différences raciales qu’endurent les personnages principaux. L’histoire débute avec Lavinia, une fillette Irlandaise, qui a perdu sa famille lors d’une traversée en bateau vers l’Amérique. Elle est donc recueillie par un capitaine à la tête d’un magnifique domaine et d’une plantation de tabac. Sa place sera au sein d’une famille de noirs, domestiques de la grande maison. Très unie, Lavinia est vite acceptée par ses merveilleuses personnes. Delà, nous suivons leur quotidien loin d’être rose malheureusement. En effet, mes émotions étaient de plus en plus mises à l’épreuve au fil des pages. L’importance d’une personne ne doit pas se limiter à sa couleur de peau mais bien au-delà. C’est ce qu’a compris Lavinia élevé dans l’indifférence de cette discrimination. Sa famille adoptive lui a donné tout leur amour afin qu’elle sente son intégration totale. Elle ne voit donc pas que deux mondes les séparent et cette opposition va être grandissante avec le temps. Belle est définitivement la personne avec qui je me suis beaucoup attachée. Toutes les personnes de cette famille sont touchantes et sympathiques. Mais Belle, jeune fille métisse, possède un caractère bien trempé la rendant parfois froide ce qui cache son grand cœur. De nombreux secrets vont lier la famille du capitaine avec celle des domestiques, qui seront cachés à Lavinia. Elle grandira donc loin des malheurs accablant son entourage. Cette petite fille deviendra une jeune femme sublime qui subira aussi des atrocités contre lesquelles elle ne pourra pas lutter. L’auteure a la faculté de nous embarquer au cœur de chaque personnage. Les plus petites partielles de leurs émotions nous sont dévoilées, permettant au lecteur de suivre cette aventure, avec eux, dans son intégralité. La fin est empreinte de tristesse mais l’histoire se termine par une belle preuve d’amour. Partager leur moment de joie, de malheur, de rigolade m’a permis de dévorer le roman. Je le conseille à tous ceux qui sont touchés par ce thème et souhaitent lire une histoire magnifiquement écrit. 

 
« La couleur, le papa, la mama, on s’en fiche. On est une famille, on prend soin les uns des autres. La famille nous rend forts quand les temps sont durs. On se soutient tous, on s’aide tous. C’est ça, une famille. »


 Merci à 
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